L’espoir d’un premier traitement spécifique contre le lupus

La découverte du peptide P140

En 2001, l’équipe du Dr. Sylviane Muller à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire (IBMC) de Strasbourg cherchait surtout à mettre au point un test pour diagnostiquer la maladie. Ses travaux, soutenus par la Fondation Arthritis, visaient à déterminer l’impact des peptides synthétiques sur la réponse immunitaire.

Et c’est ainsi que, presque par hasard, Sylviane Muller et son équipe ont pu découvrir un peptide (courte chaîne d’acides aminés) particulier. Ce peptide connu sous le nom de P140, présente des caractéristiques prometteuses : au lieu d’agir comme un immunosuppresseur, il agit comme un immunomodulateur, et modifie les réactions immunitaires du corps pour arrêter le cheminement du lupus.

Les résultats sont confirmés, les effets du P140 sont indéniables : il améliore les symptômes et prévient le développement du lupus. De manière tout à fait nouvelle, le peptide P140 commence son action bien en amont de la réaction immunitaire. Il stoppe spécifiquement les cellules T CD4 avant qu’elles aient la possibilité d’amplifier les cellules B qui elles sont la cause du lupus. Cette approche ciblée marque un changement total dans le traitement de cette maladie auto-immune.

Lupuzor : un traitement révolutionnaire

Sylvianne Muller développe alors un traitement ciblé, le Lupuzor, un brevet est déposé et deux start-up sont créées pour développer et commercialiser la découverte. Les résultats des essais de phase III, qui précèdent une mise sur le marché, seront connus avant le premier trimestre 2018. Commercialisé par ImmuPharma, le Lupuzor doit être lancé aux États-Unis et dans cinq pays européens en 2018. La découverte de Sylviane Muller est annoncée comme une thérapie révolutionnaire pour le traitement du lupus. Elle porte également un nouvel espoir : celui de développer
des médicaments contre d’autres maladies auto-immunes chroniques.

Son projet en image

Prix d’honneur

Pendant la 11 ème Journée Jacques Courtin, la Fondation Arthritis a remis un prix d’honneur au Dr Sylviane Muller pour la remercier pour la qualité de la Science produite et pour la communication apportée auprès du grand public dans le domaine. Sylviane Muller, chercheur emblématique soutenue par la Fondation Arthritis depuis 1994, a récemment découvert le
Lupuzor : un traitement révolutionnaire contre le Lupus. La découverte du Lupuzor donne un espoir à l’ensemble des patients et ouvre une nouvelle piste pour le traitement de toutes les maladies auto-immunes.

 

Sylviane Muller (directrice du laboratoire d'immunologie et de chimie thérapeutique du CNRS à Strasbourg)

CALL FOR PROPOSALS « SFR – Fondation Arthritis Prevention »

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Submission deadline
October 15th, 2017

Focus of the Call

The economic, occupational and social consequences of bone and joint diseases represent an increasing burden for our industrialized societies. These pathologies can cause pain, disability and loss of quality of life. They are also one of the leading causes of restriction to physical activity, necessary for well-being and recommended to prevent many chronic age-related diseases, including cardiovascular events, neurodegenerative diseases and cancers. Thus, maintaining good bone and joint health for as long as possible in the course of life is an important goal in combating these chronic diseases.

The main objective of this call is to develop an innovative research project in the field of rheumatism and musculoskeletal diseases prevention. It may thus address the primary or secondary prevention of diseases such as osteoarthritis, osteoporosis, common back pain and abarticular pathologies. It could involve clinical, observational, technological and/or therapeutic research projects (proof of concept). Basic research projects are excluded from this call.

Within this framework, the project must be in at least one of the following themes:

  • Diagnostic and / or predictive markers
  • Large scale clinical prevention programs
  • Evaluation of non-pharmacological preventive techniques
  • Evaluation of innovative preventive therapeutic strategies
  • Implementation and evaluation of devices improving prevention
  • Evaluation of bone and joint-related capital mobility

Eligibility criteria

The project, written in English, will involve several research teams:

  • With at least one of whom is on the list of « Laboratories Associated with Rheumatology » (LAR) of the French Society of Rheumatology (SFR)
  • Belonging to at least 2 different French universities. Foreign teams may participate but cannot be financed under this call.
  • The coordinator will be responsible for the project as a whole; He will be the sole contact.
  • All partners should be clearly identified.
  • The role of each team within the project should be precisely defined.
  • The project should describe:
    • scientific and medical objectives,
    • the importance of the collaboration of the teams for the completion of the project,
    • measurable and easy to vulgarize « deliverables », consistent with the project and its timetable.
  • An annual interim report will be required, with the impact of the results on the population to be specified as much as possible in each report.
  • The project must be designed to achieve the deliverables mentioned above in a maximum of 3 years.

Funding

The selected project will receive a financial support of up to € 1,000,000 for a 3-year project for all project partners. The sum will be paid to the coordinating team, which will have to allocate the sums between the partners according to a financial table provided. The financial support will be renewed annually after the evaluation of a biannual activity report by the Scientific committee, thus twice during the lifetime of the project.

Evaluation of projects

The evaluation will be based on a scientific committee made up of international experts, validated by the Arthritis Foundation’s Research Strategic Direction Committee (COSR) and the SFR Research Permanent Commission (CPR). The chairmen of the scientific councils of the Arthritis Foundation, the SFR, as well as a member of Malakoff-Médéric and a patient will be part of this committee. The analysis of each dossier will be carried out by at least 4 experts of which at least 2 outside the scientific committee. The application considered to be the most innovative and the most credible will be retained.

Forecast timing 2017

  • July 21, 2017: Announcement of the call on the Fondation Arthritis and the SFR websites
  • August 31, 2017: official opening for the 1st stage of application (Letter of intent)
  • October 15, 2017: closing of the 1st stage of the call, constitution of the jury
  • October 31, 2017: announcement of the selected Letters of Intent
  • January 31, 2018: Closing of the 2nd stage of the call (full project)
  • March 31, 2018: announcement of the selected project

Submission Process

Please read the Guidelines for Applicants carefully for detailed information on how to submit a proposal electronically, the application pre-requisites, the evaluation criteria, the selection processes on the website for submission : www.prevention-osteoarticulaire2017.fr

Contacts:

La Journée Jacques Courtin 2017

Organisée tous les ans, cette journée rassemble l’ensemble des porteurs de projets subventionnés par la Fondation durant l’année en cours. Chaque chercheur rend compte oralement de ses travaux devant le CS, le CA et l’ensemble des participants.

La 11ième Journée Jacques Courtin se tiendra le mercredi 11 octobre 2017 à Paris.

Inscrivez-vous pour participer à cette journée scientifique : cliquer ici

Zoom sur le programme

Les projets présentés concernent l’ensemble des rhumatismes, et couvrent l’ensemble des axes de recherche, des aspects les plus fondamentaux (génétiques, mécanismes physio-pathologiques) jusqu’à des projets plus axés vers des applications (interêt thérapeutique), ainsi que des recherches tranversales (immunité et inflammation, os/cartilage) dont les objectifs sont évidemment de transmettre les innovations scientifiques vers une meilleurs prise en charge du patient, à terme.

Pour les chercheurs présents, la Journée Jacques Courtin représente une opportunité unique de discussions scientifiques, dans un climat très convivial, qui permet de susciter des collaborations ou encore des échanges entre équipes.

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« Ensemble Contre les Rhumatismes » 2017

A l’occasion de la Journée Mondiale des Rhumatismes le 12 Octobre prochain,  la Journée « Ensemble Contre les Rhumatismes »  rassemble associations et patients dans l’objectif de rendre visible le problème majeur de santé publique que représente ces maladies.

Pour la 4ème fois, les 16 associations partenaires de l’initiative « Ensemble Contre les Rhumatismes » ont choisi d’échanger sur des thèmes qui concernent la place du patient dans le système de soins et plus largement sa place dans la société.

Cette journée est organisée grâce à l’engagement de l’Inserm/AVIESAN (Alliance nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé), la Société Française de Rhumatologie, la Fondation Arthritis Courtin (1ère fondation privée destinée à soutenir la recherche sur les arthrites en France), la SFBTM (Société Française de Biologie des Tissus Minéralisés), la SOFMER (Société Française de Médecine et de Réadaptation), le CRI (Club Rhumatismes et Inflammation), le GRIO (Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses),  ainsi que de nombreuses associations de malades concernées par ces maladies. Cette forte mobilisation reflète la volonté de toutes les parties prenantes de faire reconnaître la recherche sur les rhumatismes et les maladies musculo-squelettiques comme une véritable priorité.

Les conférences et débats seront filmés, retransmis en direct avec une participation interactive, dans plusieurs villes françaises, grâce à l’appui des Délégations Régionales de l’Inserm.

Pour assister à cette journée, plusieurs lieux d’accueil sont à disposition du public :

– à Paris (en présence des conférenciers)

– à Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Rennes et Toulouse (en retransmission, animation sur place par un membre associatif)

Pour s’inscrire, consulter le programme et les lieux d’accueil, rendez-vous sur le site :

https://pmn.aviesan.fr/index.php?pagendx=415

 

ECR 2017 A3-01(6)

 

 

 

La Recherche Citoyenne

Tous des patients

Nous sommes tous ou nous serons tous des patients un jour ; ce qui est particulièrement vrai dans le cas des rhumatismes puisque 93% des gens ont déjà eu des douleurs articulaires au moins une fois dans leur vie (enquête Ifop / Arthritis).

Nous pouvons donc imaginer l’implication de chaque citoyen dans sa santé, comme dans la démocratie politique par exemple. Vous pouvez vous engager de multiples façons, à titre individuel pour votre propre santé ou à titre collectif pour influencer les décideurs publics.

La révolution numérique donne accès à des outils et une source d’informations sans précédent. Le patient peut mieux auto-gérer sa maladie, par de la prévention ou du monitoring quotidien. Par ces mêmes outils, les patients sont aussi en mesure d’alimenter les bases de données de santé, en particulier dans des cohortes, enrichissant ainsi la connaissance sur un nombre d’individus le plus large possible.

Les patients sont également invités à participer à des études cliniques. L’intérêt direct est de pouvoir bénéficier d’un nouveau traitement encore en test et qui pourrait s’avérer efficace à titre individuel, mais aussi d’assurer par le nombre des données statistiques suffisantes qui participeront à autoriser la mise à disposition du médicament à l’ensemble des patients.
L’Université des Patients, de l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, quant à elle, reconnaît l’expertise et l’expérience des patients par une formation diplômante. Le patient est ensuite capable d’intégrer des comités de sélection de projets de recherche, comme c’est déjà le cas à Arthritis Research UK.

En tant que citoyen, en bonne santé, vous pouvez aussi participer à la recherche scientifique, ce que peu de gens savent. Nul besoin d’être un expert, vous pouvez par exemple prêter du temps de calcul de votre ordinateur, ou comme en Angleterre, étudier en ligne les données sur la « météo et les rhumatismes » et informer les chercheurs de vos analyses, ce qui accélère le travail des scientifiques.

Selon l’article du Monde Science et Techno de mai 2016, la France est au septième rang mondial et représente 4 % de la production de recherche citoyenne. Alors participez !

Pour en savoir plus

http://ansm.sante.fr/Services/Repertoires-des-essais-cliniques-de-medicaments
http://www.fastercures.org/reports/
www.cloudywithachanceofpain.com
http://www.universitedespatients.org/

Nos chercheurs – Zoom sur… Elodie Rivière

Zoom sur… Elodie

Chercheur financé par la Fondation Arthritis depuis 2016.

Photo En direct d'un Labo 1

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis actuellement en première année de thèse dans les laboratoires de l’unité INSERM 1184 situés dans la Faculté de médecine de l’Université Paris-Sud. Mon projet de recherche porte sur le syndrome de Sjögren et le rôle des cellules épithéliales salivaires dans la physiopathologie de cette maladie auto-immune.

Quel est votre parcours ?

J’ai effectué des études de médecine à Paris et je me suis spécialisée en Rhumatologie. En parallèle de mes études de médecine, la recherche fondamentale m’a toujours intéressée et motivée. J’ai choisi la spécialité de Rhumatologie pour deux raisons principales, la première est son caractère clinique, plaçant l’examen des patients au centre de la démarche diagnostique, la seconde est son dynamisme dans la recherche de thérapies nouvelles avec notamment, le développement des biothérapies ciblées.
Mon intérêt pour la recherche s’est ensuite précisé, j’ai effectué un premier stage de Master 1 dans l’unité INSERM 702 au sein de l’équipe du Professeur Laurent Baud sur l’étude du rôle des calpaïnes et leur externalisation. Puis, j’ai eu l’opportunité de réaliser un Master 2 d’Immunologie à l’Université Paris-Sud dans l’unité INSERM 1184 sur le rôle de l’Interleukine-33 dans la physiopathogénie du syndrome de Sjögren primitif. Cette année de Master 2 m’a permis de confirmer mon goût pour la recherche translationnelle. J’ai maintenant la chance de pouvoir continuer mes recherches dans le cadre d’une thèse de science sous la direction du Professeur Xavier Mariette. La poursuite de ces travaux sur 3 ans est rendue possible grâce à un financement accordé par la Fondation Arthritis.

Vous êtes médecin-rhumatologue, pourquoi ce choix de vous investir dans la recherche fondamentale ?

Il me semble que l’interaction entre le monde de la recherche et la clinique est indispensable. D’une part, l’objectif principal des travaux menés en recherche fondamentale doit rester l’amélioration de la prise en charge des patients, le médecin ayant alors pour rôle de garantir ce dialogue entre recherche et clinique. D’autre part, l’optimisation des choix de traitements ciblés repose sur une meilleure connaissance de la physiopathologie des maladies.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre projet de recherche ?

Mon projet de thèse s’intéresse au rôle des cellules épithéliales salivaires au cours du syndrome de Sjögren primitif. Il s’agit d’une maladie auto-immune chronique qui est caractérisée par une destruction progressive des glandes salivaires et lacrymales conduisant à l’apparition d’une sécheresse oculaire et buccale. Cette maladie peut se compliquer d’atteintes d’autres organes, tels que les nerfs périphériques, le rein, les poumons, les vaisseaux et les articulations et également de lymphome. L’hypothèse d’un rôle actif des cellules épithéliales des glandes salivaires dans le développement de cette maladie est intéressante et prometteuse. Ce travail a pour objectif de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la physiopathologie du syndrome de Sjögren primitif permettant à terme de développer des thérapies ciblées.

Quel est, selon vous, l’enjeu majeur aujourd’hui pour guérir le syndrome de Sjögren primitif ?

Les traitements utilisés actuellement au cours du syndrome de Sjögren primitif sont essentiellement symptomatiques et ciblent la sècheresse oculaire et buccale. En cas de complications viscérales, le recours à une corticothérapie ou à un traitement immunosuppresseur peut être nécessaire. Les progrès effectués avec le développement des biothérapies dans le traitement des maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux disséminé, constituent un espoir. Cependant, il n’y a pour l’instant pas d’essai thérapeutique contrôlé randomisé démontrant l’efficacité de ces traitements dans le syndrome de Sjögren primitif. Le développement de nouvelles thérapies nécessitera une meilleure compréhension des mécanismes à l’origine de la maladie et de son évolution. La mise en évidence de nouvelles cibles impliquées dans la physiopathologie du syndrome de Sjögren primitif est un enjeu majeur pour la découverte de traitements efficaces. Enfin, la recherche de biomarqueurs précoces de la maladie ou prédictifs de son évolution pourrait permettre d’optimiser la prise en charge des patients en personnalisant les indications des traitements.

Quels sont vos autres centres d’intérêt ?

J’aime beaucoup voyager. J’ai eu la chance de pouvoir faire plusieurs voyages à visée touristique et culturelle et j’ai également eu l’opportunité durant mes études de médecine de faire des stages dans des hôpitaux à l’étranger à Montréal (Canada) et à Lima (Pérou) qui ont été des expériences très enrichissantes humainement.

Congrès européen annuel de la rhumatologie : EULAR 2017

Le 70e Congrès EULAR

Près de 14 000 participants du monde entier ont assisté au congrès annuel de la rhumatologie en 2017. De nombreux travaux ont été présentés, rapportant les avancées récentes en recherche fondamentale, clinique, épidémiologique et translationnelle.
Notre attachée scientifique ainsi que, Elodie Rivière, jeune chercheur de la Fondation Arthritis ont participé au congrès EULAR et nous parlent des avancées remarquables dans la recherche contre les rhumatismes inflammatoires chroniques présentées lors de ces journées.

Biologie, physiopathologie et espoirs de nouvelles thérapies

Ces journées et les nombreux travaux présentés ont souligné la nécessité aujourd’hui d’approfondir nos connaissances sur la biologie des rhumatismes inflammatoires pour faire évoluer la prise en charge de ces maladies et découvrir de nouveaux traitements. Par exemple, le développement des immunocytokines qui correspondent à l’association d’une cytokine (responsable de l’action biologique) et d’un anticorps (permettant de délivrer le médicament de façon ciblée) semble intéressant dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Ainsi, une étude de phase Ib, actuellement en cours de phase II, présentée par M. Galeazzi et al. a montré que l’utilisation du Dekavil [protéine de fusion humanisée associant l’interleukine 10 et un anticorps localisant la protéine sur les zones inflammatoires] administré par voie sous-cutanée en association avec le méthotrexate permettait d’obtenir une réponse chez 57.7% des patients (15/26) après 8 semaines de traitement.

Article EULAR 1

Tabac & Polyarthrite

L’étude présentée par R. Seror et al., incluant plus de 70 000 femmes de la cohorte française E3N, a analysé l’impact du tabagisme actif et passif et des troubles du transit sur le risque de survenue d’une polyarthrite rhumatoïde. Les résultats de cette étude confirment le lien existant entre tabagisme actif et polyarthrite rhumatoïde et mettent en évidence un lien entre tabagisme passif dans l’enfance et développement d’une polyarthrite rhumatoïde. De plus, cette étude montre une association entre des antécédents de diarrhée chronique et le risque de développer une polyarthrite rhumatoïde. Ces données sont en accord avec le mode de développement de la polyarthrite rhumatoïde qui comprend une phase pré-clinique asymptomatique au cours de laquelle apparaissent les auto-anticorps.

Rôle de l’alimentation & rhumatismes

Une session du congrès était également consacrée au rôle de l’alimentation dans les maladies musculo-squelettiques. Ainsi, le Professeur P.Richette a notamment présenté des études qui démontrent une corrélation significative entre obésité et rhumatismes psoriasiques. L’obésité serait également corrélée à une mauvaise réponse aux traitements biologiques.

Cancer & Maladies inflammatoires

D’une manière intéressante, plusieurs présentations orales et posters ont porté sur les liens entre cancer et maladies inflammatoires chroniques. En effet, les immunothérapies antitumorales les plus récentes se basent sur la levée de l’inhibition du système immunitaire dans le but d’éradiquer la tumeur grâce à une réponse immunitaire plus efficace. Malheureusement ces immunothérapies induisent plusieurs effets indésirables dont des complications autoimmunes et parfois l’apparition de maladies inflammatoires chroniques. Les résultats récents présentés par R. Belkhir ont mis en évidence l’apparition de polyarthrite rhumatoïde chez des patients atteints de cancer et traités par immunothérapie. De telles études montrent clairement l’intérêt d’unir les efforts des oncologues et des rhumatologues pour approfondir les connaissances sur ces deux pathologies et les dysfonctionnements du système immunitaire qui leur sont associés.
Ces quelques exemples de travaux cités rendent compte du nombre et de la qualité de l’ensemble des présentations et reflètent le caractère très actif de la recherche en rhumatologie. L’intégralité du programme du congrès est disponible sur le site : http://www.congress.eular.org/

Ouvrir la voie de la guérison de l’Arthrose

Les Laboratoires Expanscience ce sont associés à la Fondation afin d’accompagner un programme de recherche unique au monde dédié à l’arthrose et au vieillissement cellulaires.

Expanscience consacre une pleine page sur ce projet et son partenairait avec la Fondation dans son rapport annuel 2016.

Extrait du rapport

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Focus sur un partenaire essentiel

Le message d’Expanscience

Aujourd’hui encore, tous les patients souffrant d’arthrose restent en attente d’un traitement curatif. C’est dans ce contexte que les Laboratoires Expanscience et la Fondation Arthritis s’associent dans le projet de Recherche ROAD « Research on OsteoArthritis Diseases » pour mieux comprendre les différents types d’arthrose et trouver de nouveaux traitements personnalisés. Pour la première fois en France, 50 ans d’expérience cumulée sont mis au service de la recherche sur l’arthrose, avec pour objectif final de guérir les patients. L’engagement financier de 1,2M€ viendra accélérer les découvertes, pour un premier essai chez l’homme planifié dans 3 à 5 ans.

En savoir plus sur le projet ROAD -> Cliquer ici

 

Fardeau des maladies ostéoarticulaires: L’étude « Global Burden of Disease »

Entretien avec Pr. Francis Guillemin

L’étude mondiale sur le fardeau de la maladie : Global Burden of Disease (GBD) décrit la mortalité et la morbidité des principales maladies, blessures et facteurs de risque pour la santé au niveau mondial, national et régional. La dernière étude GBD parue dans la revue Lancet 2016, met en évidence le fardeau et l’impact des maladies ostéoarticulaires, désormais premières en termes d’ « Années de vie vécues avec une incapacité ».

Logo_ECR_2Le Professeur Francis Guillemin, Médecin Coordinateur du Centre d’investigation clinique – Epidémiologie clinique, CHRU de Nancy-Hopitaux de Brabois qui a participé à cette étude a accordé un entretien à « Ensemble contre les rhumatismes ». Il explique que : « Nous savons aujourd’hui que les problèmes de santé ont des impacts plus larges qui peuvent limiter l’accès à l’éducation, à la vie quotidienne, à l’emploi… Et on prend davantage le concept de l’incapacité en considération. Cette prise de conscience a permis de mieux appréhender certaines maladies comme les rhumatismes, d’affiner les méthodes de calcul de l’incapacité… » .

C’est ainsi que nous avons observé une évolution des maladies ostéoarticulaires entre 2010 et 2015 et qu’elles occupent les premières places en termes de fardeau des maladies. Le professeur Guillemin précise que des indicateurs chiffrables tels que  Années de vie perdues par mortalité prématurée (AVP) et Années de vie vécues avec une incapacité (AVI) sont utilisés pour évaluer précisément le fardeau des maladies ostéoarticulaires.  « Sur une échelle d’incapacité, nous nous rendons compte, par exemple, qu’avoir une arthrose sévère est plus grave qu’avoir une polyarthrite rhumatoïde modérée en termes d’incapacité. De même, avoir une polyarthrite rhumatoïde modérée serait plus grave que d’avoir une insuffisance cardiaque sévère.

Nous constatons également que le fardeau lié à une polyarthrite sévère est plus important que celui d’un cancer métastatique ou d’un AVC compte tenu de la gravité et de la durée de la gravité. »

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L’intégralité de cet entretien est disponible sur le site de « Ensemble contre les rhumatismes » http://www.ensemblecontrelesrhumatismes.org/fr

Notre chercheur Agathe à la conférence des Jeunes Chercheurs dans les Sciences de la Vie

Young Researchers in life sciences

Les 8ème journées des jeunes chercheurs dans les sciences de la vie (YRLS) ont eu lieu du 15 au 17 Mai 2017 à l’institut Imagine à Paris.

http://yrls.fr/program/

Présence de notre chercheur Agathe Leblond

20170517_154836A cette occasion, Agathe Leblond a donc présenté et discuté ses travaux financés par  la Fondation Arthtritis et portant sur l’implication de la protéine Sirtuine 1 dans la néoangiogenèse chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.

Elle a ainsi exposé ses derniers résultats montrant clairement que les cellules endothéliales de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde présentaient une capacité de prolifération et de survie accrue, qu’elles étaient plus sensibles à l’inflammation et qu’elles produisaient plus de vaisseaux sanguins. Ces caractéristiques seraient liées à une diminution de l’expression de la protéine Sirtuine 1 chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.

Les résultats d’Agathe Leblond mettent la lumière sur les phénomènes de néoangiogenèse associés au déclenchement et à l’évolution de la polyarthrite rhumatoïde. En perspective, ses travaux ont pour objectif de mettre en évidence les mécanismes responsables  du changement de phénotype observé dans les cellules endothéliales de patients atteints de polyarthrite.

La fondation sur les réseaux