La nouvelle génération de chercheurs

Un des piliers stratégiques de la Fondation Arthritis est celui de renforcer la masse critique des chercheurs dans le domaine des pathologies ostéo-articulaires en finançant des étudiants en thèse. C’est ainsi que la Fondation Arthritis a attribué depuis de nombreuses années près d’une quarantaine d’aides aux études avec un investissement total de plus de 1,5 M€. Plus récemment, depuis 2014, et grâce à la création de la société Arthritis Recherche et développement, Arthritis finance des bourses en thèse Cifre (Conventions Industrielles de Formation par la Recherche ).

Ce dispositif a permis à la Fondation d’embaucher jusqu’à aujourd’hui cinq doctorants sélectionnés par notre Conseil Scientifique. Leurs travaux de recherche, réalisés en collaboration avec des laboratoires publics partenaires, aboutiront à la soutenance d’une thèse en trois ans.

Arthritis espère pouvoir renforcer ce type de financement, recruter davantage de jeunes doctorants et ainsi susciter des vocations dans la recherche contre les maladies ostéo-articulaires.

Revivez la journée Ensemble Contre les Rhumatismes !

Qu’est-ce que ECR ?

L’initiative Ensemble Contre les Rhumatismes (ECR) fédère depuis plusieurs années de nombreuses associations de malades, des chercheurs, des professionnels de santé pour communiquer sur la nécessité de reconnaître la prévention et le traitement des rhumatismes et des maladies musculosquelettiques comme une priorité de santé publique.

Pour sa cinquième édition, et à l’occasion de la Journée mondiale des rhumatismes, l’initiative « Ensemble contre les rhumatismes » a évolué en une webconférence. Un moyen de communiquer partout en France et à l’étranger et un moyen plus facile de toucher les personnes dont la maladie rend les déplacements difficiles.

Comme chaque année, les partenaires associatifs ont choisi les deux thèmes sur lesquels ont porté les échanges entre les patients et les chercheurs/cliniciens : les interactions gènes-environnement notamment dans la phase précoce de la polyarthrite rhumatoïde et les nouvelles biothérapies cellulaires et tissulaires. Les avancées scientifiques, les nouveaux axes de recherche, les retombées attendues pour les malades, la participation des malades aux recherches et d’autres questions éthiques ont été discutées.

Visionner le replay

Un « webinar » particulièrement intéressant, toujours disponible : cliquer ici pour retrouver les sessions en vidéo

 

Santé orale et RIC : quels liens ?

Venez assister au live !

La Fondation Arthritis et la Société Française de Parodontologie Orale, avec le soutien de l’Institut Français de la Recherche en Odontologie, s’associent pour apporter des réponses à toutes vos questions :

  • Quels sont les liens entre RIC et parodontite ?
  • Quels sont les soins dentaires à réaliser avant de débuter une biothérapie ?
  • Quels seront les effets de cette biothérapie sur la maladie parodontale ?
  • Les parodontites sont-elles dues à une bactérie en particulier ?
  • Faut-il analyser les bactéries de ma bouche ? …

Rendez-vous le mercredi 27 février 2019, de 15 h à 17 h, pour assister aux conférences animées par le Pr Francis Berenbaum et le Pr Marjolaine Gosset et posez vos questions en direct.

Nous vous invitons à vous inscrire au Webinar à partir de ce lien : INSCRIVEZ-VOUS (inscription en bas de page)
Vous y trouverez également le programme détaillé.

Les projets soutenus en 2019

Chaque année la Fondation Arthritis soutient la recherche sur les maladies articulaires en octroyant des subventions à une sélection de projets scientifique.

Le Conseil Scientifique de la Fondation Arthritis a sélectionné 6 projets d’excellence pour 2019.
Au travers de son Appel d’Offre annuel, la Fondation Arthritis soutient financièrement des projets de recherche sur l’ensemble des rhumatismes, et couvre des axes de recherche des aspects les plus fondamentaux (génétique, mécanismes physio-pathologiques) jusqu’à des recherches plus transversales (immunité et inflammation, os/cartilage).

Découvrez les 6 projets soutenus en 2019 
Cliquer sur ce lien

Un nouveau diagnostic pour différencier les formes d’arthrites juvéniles

Les références aux maladies rhumatismales renvoient généralement l’idée d’atteintes touchant les adultes. Pourtant, les enfants peuvent également avoir des maladies articulaires, appelées arthrites juvéniles. Ces dernières sont des maladies complexes et hétérogènes, touchant environ 10 enfants sur 100 000. Les deux formes les plus représentées en France sont l’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et l’arthrite septique (AS). Alors que l’AJI est une maladie auto-immune d’origine inconnue, l’AS est quant à elle d’origine infectieuse. Ces deux atteintes articulaires impliquent des mécanismes physiopathologiques et donc des traitements bien distincts et, pourtant, présentent des signes cliniques similaires. Ceci rend le diagnostic particulièrement compliqué.

Afin que les enfants atteints d’AJI et d’AS reçoivent les traitements adéquats, il est indispensable d’identifier des différences au niveau de ces deux maladies et ainsi améliorer le diagnostic. Le travail de Nadège Nziza, doctorante financée par la Fondation Arthritis, a permis d’atteindre cet objectif. Cette chercheuse s’intéresse à des molécules dérivées de l’ADN, nommées microARNs, qui circulent dans l’organisme et dont le rôle est de réguler la fonction des cellules.

Des études ont montré que l’expression des microARNs varie d’un tissu à l’autre et qu’elle peut être altérée dans certaines maladies. Au cours de ses recherches, Nadège Nziza a pu identifier des microARNS qui sont différemment exprimés entre l’AJI et l’AS.

Ses résultats ont été brevetés par la société Arthritis R&D et présentés à un congrès (European Paediatric Rheumatology Congress) à Lisbonne les 4 et 6 septembre 2018. De tels outils diagnostics peuvent même être utilisés pour différencier d’autres formes d’arthrites et bien plus de pathologies encore.

 

Sport et arthrose, Problème ou solution ?

Depuis quelques années, le sport est devenu plus puissant et les articulations sont sollicitées de façon plus intense, notamment dans le sport de haut niveau. Par exemple, les basketteurs américains professionnels ont recours à des injections de cellules souches pour diminuer l’inflammation articulaire. Les footballeurs professionnels souffrent d’arthrose précoce dès leur fin de carrière, voire même pendant leur activité, comme l’a montré l’étude récente du Dr Vincent Gouttebarge, médecin en chef de la Fédération Internationale de Football Professionnel (FIFPro) (réf ci-dessous).

Il faut donc accompagner le sportif dans la gestion de sa bonne santé articulaire. Pour cela, la FFF concentre son accompagnement médical sur la prévention des blessures (facteur de risque d’arthrose à terme) par un environnement favorable (entraînement adapté, hygiène alimentaire, renforcement musculaire). La FIFPro conseille un suivi médical de fin de carrière pour permettre au sportif de maintenir une articulation fonctionnelle par des exercices et un style de vie adaptés. Ces actions de prévention et de suivi sont particulièrement importantes chez les femmes qui sont trois fois plus sujettes aux blessures du genou et de la cheville que les hommes.

Comme Arthritis UK et son « Centre sport & arthrose », la Fondation Arthritis étudie en France depuis 4 ans des biomarqueurs de l’arthrose, et notamment de l’arthrose post-traumatique, dans le projet ROAD. Il sera intéressant de poursuivre les travaux chez l’homme afin de valider ces biomarqueurs dans l’arthrose du sportif et de compléter les stratégies de prévention.

Alors pour les articulations, le sport, c’est bon ; mais le bon sport, c’est mieux.

Pour en savoir plus

https://doi.org/10.1186/s40621-018-0157-8

A la rencontre de notre chercheuse Marion Espéli

Marion Espéli, docteur en Immunologie, de l’Université d’Aix-Marseille est aujourd’hui chargée de recherche à l’unité Inserm UMR_S996 à Clamart. Son projet de recherche vise à mieux comprendre l’impact des molécules MEK sur le développement du lupus afin de potentiellement les cibler pour traiter le lupus systémique.

Pouvez-vous vous présenter à nos donateurs?

J’ai 37 ans et je suis chercheuse Inserm au sein de l’unité UMR_S996 dirigée par le Dr. Françoise Bachelerie depuis 2015. Depuis ma thèse je travaille sur une population de globules blancs appelée lymphocytes B. Ces cellules jouent un rôle central dans les réponses vaccinales. Malheureusement elles sont aussi impliquées dans plusieurs maladies auto-immunes dont le lupus et la polyarthrite rhumatoïde ainsi que dans certains lymphomes.
Cela fait 15ans que je travaille sur ces cellules et je continue de m’émerveiller des mécanismes qui les régulent.

Quel est votre parcours ?

Dès le début de mes études j’ai su que je voulais être chercheuse en biologie. J’ai donc réalisé un DEUG de biologie, puis une licence et une maitrise de Biochimie à Marseille tout en essayant de gagner le plus possible d’expérience de laboratoire au cours de stages en génétique, microbiologie et immunologie. C’est grâce à ces stages que j’ai décidé de me spécialiser en immunologie.
En 2003 j’ai commencé une thèse dans ce domaine dans le laboratoire du Dr. Claudine Schiff au Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy durant laquelle j’ai travaillé sur la génération des lymphocytes B dans la moelle osseuse. A l’issue de ma thèse je suis partie en Angleterre à Cambridge où j’ai travaillé avec le Prof. Ken Smith sur les mécanismes qui régulent les lymAphocytes B et qui ne fonctionnent pas dans le cas des maladies auto-immunes.
En 2014 je suis revenue en France suite à l’obtention d’un financement « Junior Team Leader » par le LabEx LERMIT pour monter un groupe de recherche. J’ai rejoint l’unité dans laquelle je me trouve aujourd’hui et j’ai obtenu un poste de chercheur à l’Inserm l’année suivante. Mon groupe s’intéresse au dernier stade de différenciation des lymphocytes B que l’on appelle plasmocytes et qui sont les cellules qui produisent les anticorps. Nous essayons de comprendre comment ces cellules sont générées, comment elles migrent dans différents organes et comment elles survivent au long cours à l’état basal mais également lors de pathologies et en particulier du lupus.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre projet de recherche ?

Notre projet de recherche est né d’une collaboration avec un chercheur québécois, le professeur Jean Charron de l’université Laval. Jean travaille sur le contrôle du développement du placenta par des protéines appelées MEK1 et MEK2. En réalisant un modèle murin particulier, il a observé qu’en diminuant la quantité de MEK1 et de MEK2 les souris développent une pathologie très similaire au lupus. Nous avons donc commencé à travailler ensemble pour essayer de comprendre comment la dose de MEK régule la pathologie auto-immune. Cela est particulièrement pertinant pour l’homme car des inhibiteurs de MEK sont actuellement en phase III d’essai clinique dans plusieurs cancers.
Des essais de phase I/II ont aussi été réalisés pour ces inhibiteurs dans le cadre de la polyarthrite rhumatoïde mais ils n’ont pas été concluants. Nous espérons que nos résultats permettront d’expliquer pourquoi et ouvriront de nouvelles pistes pour une meilleure utilisation de ces inhibiteurs.

Quels sont vos autres centres d’intérêt ?

Avec un petit garçon à la maison je passe beaucoup de temps à lire des histoires et à jouer au ballon ! J’adore le théâtre et l’opéra. Ce n’est pas toujours facile, mais entre le travail et la famille, j’essaie de trouver le temps de filer à l’opéra Bastille ou de voir une pièce.

Marion Espéli a récemment réussi à mettre en évidence un rôle central de la «dose» du signal induit par les protéines MEK1 et MEK2 sur le développement de la maladie. Ses récentes découvertes ont été présentées en séance plénière à la Journée Jacques Courtin.

Nouveau projet sur la « Prévention des maladies ostéoarticulaires communes »

Les retentissements économiques, professionnels et sociaux des pathologies ostéoarticulaires représentent un fardeau grandissant pour nos sociétés industrialisées. On estime à 100 millions le nombre de personnes atteintes de rhumatismes en Europe.
Ces pathologies peuvent entraîner des douleurs, de lourds handicaps et une diminution de la qualité de vie. Elles constituent le premier motif de recours aux soins dans notre pays et la cause majeure des arrêts maladie, hospitalisations et de retraite anticipée. Elles conduisent également à une diminution de l’activité physique, nécessaire au bien-être et recommandée pour prévenir de nombreuses pathologies chroniques liées à l’âge, telles que les événements cardiovasculaires, les pathologies neurodégénératives et les cancers.

Ainsi, le maintien du bon fonctionnement des articulations est un objectif essentiel dans la lutte contre ces pathologies chroniques. Malgré leurs fréquences et leurs conséquences, les pathologies ostéoarticulaires restent mal connues du grand public et de la classe politique. Aujourd’hui encore, le financement de la recherche en Rhumatologie n’est pas à la hauteur des enjeux sociétaux et au défi que représente la guérison de ces maladies chroniques.

C’est dans ce contexte que la Fondation Arthritis s’est associée à deux partenaires qui s’intéressent au domaine de la Santé et à la prévention des pathologies chroniques : la Société Française de Rhumatologie (SFR) et Malakoff Médéric Innovation Santé. La SFR est une société savante dont la mission est de promouvoir la recherche et les connaissances en Rhumatologie, de réaliser des expertises sur des problèmes d’intérêt général touchant l’épidémiologie, la prévention, le droit et l’information des malades, mais aussi de communiquer autour de l’impact de ces maladies.


Malakoff Médéric Innovation Santé est une association du groupe Malakoff Médéric, qui dans le cadre de son objet social vise la mise en oeuvre de recherches, d’actions ou d’expérimentations innovantes dans le domaine de la Santé et du Bien-Etre ainsi que dans le domaine Social.

Arthritis R&D a agrandi son équipe en embauchant un chef de projets scientifiques, qui sera responsable du suivi de l’étude et de la coordination du projet sélectionné.

Le lancement d’un appel à projets commun a permis une levée de fonds de 1 million d’euros sur 3 ans pour le financement d’un projet innovant dans le domaine de la prévention des pathologies rhumatismales et musculo-squelettiques. Les projets qui ont répondu à cet appel devaient s’inscrire dans le cadre d’une étude clinique ou observationnelle, ou intégrer une composante d’innovation technologique ou thérapeutique, afin de respecter nos exigences d’applications et d’impacts pour les patients à l’issue des 3 années de financement.

Un projet de recherche innovant dans le domaine de la e-Santé a été sélectionné par un Conseil Scientifique de renom. Cette étude présente des enjeux de valorisation et d’application importants grâce au développement d’un outil de prédiction du risque d’évolution de handicaps persistants chez les patients souffrant de lombalgie chronique. Ce projet développera également une application digitale de coaching automatisé et personnalisé, adaptée aux besoins du patient lombalgique, permettant une prise en charge complémentaire à celle dispensée habituellement dans le parcours de soins, en prenant compte des inégalités sociales d’accès aux soins.

Inscrivez-vous à la Winter School !

Aujourd’hui encore, tous les patients souffrant d’arthrose restent en attente d’un traitement curatif. C’est dans ce contexte que la Fondation Arthritis a initié fin 2014 le projet de recherche ROAD (Research on OsteoArthritis Diseases) pour mieux comprendre les différents types d’arthrose et trouver de nouveaux traitements personnalisés.

Qu’est ce que la « Winter School »?

C’est une « Winter School », réunissant des jeunes chercheurs, des chercheurs de renom ainsi que d’anciens sportifs de haut-niveau programmée les 6 et 7 décembre 2018 à Paris au Pavillon Gabriel (5 avenue Gabriel, 75008 Paris) dans le but de partager les dernières avancées scientifiques et médicales sur les pathologies articulaires.

Inscrivez-vous

Une Session ouverte au public est prévue le vendredi 7 décembre 2018 entre 14h30 et 17h00.
Pour participer aux conférences proposées par des médecins et des chercheurs du sport, ainsi qu’à la table ronde animée par d’anciens sportifs de haut-niveau, nous vous invitons à vous inscrire à partir du lien suivant : https://www.weezevent.com/winter-school-fondation-arthritis-reseau-road

Au programme

programme road

A la rencontre du jeune chercheur Agathe Leblond

Peux-tu te présenter à nos donateurs ?

Passionnée depuis l’enfance par la biologie, la médecine et les sciences du vivant, j’ai décidé d’entreprendre des études en biologie après mon bac. Après une licence Sciences du Vivant à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, je me suis dirigée vers un Master spécialisé en physiologie et physiopathologies. Puis j’ai décidé d’effectuer mon stage de fin d’études dans une équipe de recherche travaillant sur la polyarthrite rhumatoïde et la sclérodermie systémique dirigée par le Pr Yannick Allanore et sous l’encadrement du Dr Jérôme Avouac.
J’ai fait le choix de travailler dans le domaine des rhumatismes pour participer au développement de la recherche dans cette spécialité du fait que ce sont des maladies mal connues du grand public malgré leur incidence sur la population générale.
Actuellement, je suis en troisième année de thèse à l’Institut Cochin à Paris. Mes travaux de recherche sont axés sur la polyarthrite rhumatoïde. Je cherche à comprendre le rôle d’une protéine dans la formation des nouveaux vaisseaux sanguins dans le contexte de cette maladie. Ce projet est rendu possible grâce au financement accordé par la Fondation Arthritis.

Peux-tu nous en dire plus sur ton projet de recherche ?

Mes travaux de recherche sont axés sur la néoangiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux) dans la polyarthrite rhumatoïde. En effet, cette pathologie est composée d’une phase inflammatoire qui est suivie par une phase vasculaire avec l’apparition de nouveaux vaisseaux qui vont alimenter l’inflammation au niveau des articulations.
Pour ma part, je cherche à comprendre les mécanismes sous-jacents dans cette formation de nouveaux vaisseaux et plus particulièrement le rôle d’une protéine spécifique (SIRT-1) afin de pouvoir développer de nouveaux traitements ciblant la phase vasculaire de la polyarthrite rhumatoïde.
Au cours de ces trois années de thèse, j’ai pu mettre en évidence que cette protéine SIRT1 était moins exprimée dans les cellules endothéliales, qui composent les vaisseaux sanguins, chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. J’ai également démontré qu’en restaurant l’expression de SIRT1 dans les cellules endothéliales de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, on avait une diminution de la prolifération et de l’activation des cellules et donc une diminution de la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Nous souhaitons maintenant confi rmer nos résultats sur des modèles animaux.

Quelles sont les avancées majeures des dernières années dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde ?

Les thérapies actuelles, comme les biothérapies, ciblent l’inflammation causée par l’activation des cellules immunitaires. Malgré l’utilisation de ces biothérapies, environ un tiers des patients restent réfractaires à ces différentes biothérapies, du fait d’un échec primaire, ou du développement d’une résistance au traitement. Cette situation impose donc d’étudier de nouvelles pistes thérapeutiques. Une des grandes avancées actuelles est l’utilisation de nouveaux agents ciblant l’inflammation dans la maladie : le Sarilumab (inhibiteur des récepteurs à l’IL-6) qui est utilisé après un échec des traitements de fond classiques et le baricitinib et tofacinib (inhibiteur de JAK) qui sont particulièrement efficaces sur les patients résistants aux traitements classiques.

Quels défi s relève ton projet de recherche pour proposer de nouveaux traitements contre la polyarthrite rhumatoïde ?

Les résultats de ce projet pourraient avoir des conséquences thérapeutiques directes basées sur le ciblage de l’angiogenèse synoviale de la PR, en complément des traitements actuels positionnés sur l’inflammation et l’auto-immunité. En effet, des traitements (bevacizumab) inhibant l’angiogenèse sont utilisés dans d’autres maladies comme le cancer, la rétinopathie diabétique ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge. De plus, SIRT1 pourrait être une nouvelle cible thérapeutique prometteuse dans la polyarthrite rhumatoïde en vue de son rôle dans la prolifération, la survie et l’activation des cellules endothéliales ainsi que sur le profi l pro-angiogènique de ces dernières. En eff et, des agonistes de SIRT1 sont disponibles et sont bien tolérés.

agathe 2

La fondation sur les réseaux