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Un nouveau diagnostic pour différencier les formes d’arthrites juvéniles

Les références aux maladies rhumatismales renvoient généralement l’idée d’atteintes touchant les adultes. Pourtant, les enfants peuvent également avoir des maladies articulaires, appelées arthrites juvéniles. Ces dernières sont des maladies complexes et hétérogènes, touchant environ 10 enfants sur 100 000. Les deux formes les plus représentées en France sont l’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et l’arthrite septique (AS). Alors que l’AJI est une maladie auto-immune d’origine inconnue, l’AS est quant à elle d’origine infectieuse. Ces deux atteintes articulaires impliquent des mécanismes physiopathologiques et donc des traitements bien distincts et, pourtant, présentent des signes cliniques similaires. Ceci rend le diagnostic particulièrement compliqué.

Afin que les enfants atteints d’AJI et d’AS reçoivent les traitements adéquats, il est indispensable d’identifier des différences au niveau de ces deux maladies et ainsi améliorer le diagnostic. Le travail de Nadège Nziza, doctorante financée par la Fondation Arthritis, a permis d’atteindre cet objectif. Cette chercheuse s’intéresse à des molécules dérivées de l’ADN, nommées microARNs, qui circulent dans l’organisme et dont le rôle est de réguler la fonction des cellules.

Des études ont montré que l’expression des microARNs varie d’un tissu à l’autre et qu’elle peut être altérée dans certaines maladies. Au cours de ses recherches, Nadège Nziza a pu identifier des microARNS qui sont différemment exprimés entre l’AJI et l’AS.

Ses résultats ont été brevetés par la société Arthritis R&D et présentés à un congrès (European Paediatric Rheumatology Congress) à Lisbonne les 4 et 6 septembre 2018. De tels outils diagnostics peuvent même être utilisés pour différencier d’autres formes d’arthrites et bien plus de pathologies encore.

 

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